Le photoreporter américain est mort le 11 mars dernier. Il aura marqué l’histoire du photojournalisme par ses reportages sur la lutte des noirs américains pour leurs droits civiques. Sur le Web, un documentaire complet retrace sa carrière.
Martin Luther King, arrêté et maintenu fermement contre le comptoir d’un commissariat à Montgomery (Alabama), sous le regard de sa femme, c’est l’une des images fortes de la carrière de Charles Moore. Charles Moore, seul témoin de cette scène et de bien d’autres scènes d’émeutes encore, qui seront reprises alors par le magazine Life et qui donneront au mouvement toute l’ampleur médiatique et politique qu’on lui connaît.
Je ne reviendrai pas ici en détail sur le parcours du photoreporter qui a baroudé aux Etats-Unis, mais aussi au Vietnam, en Haïti, au Venezuela ou encore en République dominicaine. Nombres de ses clichés pris dans ces zones secouées par la violence et des conflits, ont été distribués par l’agence Black Star à laquelle Charles Moore était associé.
En revanche, revenons plutôt sur ce qu’il disait, tant l’homme, comme ses confrères, avait plutôt vocation à prendre la parole avec ses photos. Charles Moore avait cette conviction à propos de la photographie : « Elle peut vraiment faire la différence. C’est pour ça d’ailleurs que le photojournalisme existe. Des images fortes peuvent avoir un impact majeur sur la société ». Le discours peut sembler convenu, mais il est d’expérience. La publication par Life de la photo de Martin Luther King arrêté, donnera aux émeutes un retentissement national.
Son expérience, sa carrière, Charles Moore la raconte dans ce documentaire très complet « I fight with my Camera », diffusé librement sur le Web :
[google -4242786686933713169]
Les photographies de Charles Moore sur la lutte pour les droits civiques, entre le milieu des années 50 et des années 60, ont été rassemblées dans le livre « Powerful days : The Civil Rights Photography », dont plusieurs clichés sont aussi visibles sur un site éponyme.
