Description
P hotographier, c’est écrire avec la lumière, selon l’interprétation étymologique et la pratique que l’on peut en faire. Le photographe, auteur de ce cliché tourbillonnant, nous en apporte une belle démonstration. A chacun de le regarder et de le déchiffrer à sa façon.
Car ici, tout est une question de point de vue et d’interprétation. Tout à leur travail de contrôle, ingénieurs et techniciens ne voyaient, eux, probablement que la lueur des phares d’une voiture en cours d’homologation. Le photographe, lui, a su regarder et voir autre chose !
Son appareil photo bien calé, plongé dans l’obscurité de la nuit, il a joué sur le temps de pause de son déclencheur. L’objectif étant alors d’imprimer cette marque de la lumière sur sa pellicule. Et au final, ce n’est pas un tour de piste qu’il a saisi, mais plusieurs.
L’art photographique de l’industrie
Ce qui lui a permis d’obtenir l’effet recherché : une succession et une superposition de cercles lumineux. Où l’on perçoit à la fois la vitesse de la voiture, et cette figure abstraite qui signe là l’inspiration – artistique plus que technique – du photographe, dont le nom reste inconnu.
Cette photographie a été prise dans le but d’illustrer les séries de tests réalisés dans les années 50 sur les voitures Chrysler. On aperçoit d’ailleurs la silhouette du véhicule mis à l’épreuve. Une coupure de presse, contrecollée au dos, précise les circonstances exactes de ce type d’essai.
Aujourd’hui, bien au-delà de la thématique automobile, c’est surtout l’exercice de l’art photographique dans un cadre strictement industriel qui donne à cette photo tout son intérêt.