Description
C ette scène du Testament d’Orphée reflète à elle seule l’esprit général du dernier film de Jean Cocteau : une histoire, un voyage entre songe et réalité, entre onirisme et matérialité.
Il y a d’un côté ce Jean Cocteau, dans son propre rôle, tel un poète en errance. Et de l’autre, ces deux motards qui, tout à leur mission, vont contrôler l’identité de ce personnage aux yeux irréels. Au final, il ne leur restera pour preuve de cette rencontre que les papiers d’identité, qui finiront par se transformer au sol en fleur d’hibiscus…
Le Testament d’Orphée est l’aboutissement du chemin parcouru par Jean Cocteau dans l’univers de la mythologie. L’écrivain, poète et cinéaste, y avait trouvé sa source d’inspiration et d’expression en déclinant en particulier le mythe d’Orphée.
Sur une route de campagne provençale
L’exercice débute par une pièce de théâtre, jouée pour la première fois à Paris en 1926. Il se poursuit après-guerre par Orphée sur grand écran, en 1950. Jean Marais y joue alors le premier rôle. Puis le parcours mythologique se termine, transposé dans des temps modernes, par le Testament d’Orphée.
Aucun auteur n’est crédité au verso de ce tirage. Seul le cachet de production figure dans l’image. Lors du tournage de ce film, c’est le photographe Yves Mirkine qui avait le rôle officiel de photographe de plateau. Invité par Jean Cocteau lui-même, un certain Lucien Clergue est venu aussi poser son regard sur les scènes, instants, et décors du film. En particulier dans les carrières du Val d’Enfer qui ont servi de lieu de tournage.
C’est sur une route de l’arrière-pays, en Provence, que Jean Cocteau a été immortalisé dans cette position d’archange. Plus d’un demi-siècle après, cette photo de promotion du film compte incontestablement dans l’inventaire du Testament d’Orphée.
