Description
L a Divine Suzanne Lenglen est reconnaissable entre toutes sur un court de tennis. De par ses gestes amples, aux postures plus artistiques que sportives parfois, mais aussi de par sa tenue dessinée par Jean Patou. Comme on la voit ici sur cette photographie de 1926, sans savoir s’il s’agit vraiment d’un match ou d’une simple exhibition.
En tout cas, il y a déjà 4 ans que Suzanne Lenglen investit les courts habillée de cette façon. Le couturier français lui a confectionné une tenue qui tranche avec le style habituel des joueuses « enfermées » dans leur longue robe et couvertes d’un large chapeau.
En 1921, la championne olympique française fait sensation sur le gazon de Wimbledon. Elle apparaît telle qu’on la voit sur cette photographie, vêtue d’un cardigan blanc sans manche, d’une jupe plissée de soie blanche laissant voir les jambes gainées de bas blancs et ses ballerines immaculées. Quant au chapeau, il est remplacé par un bandeau de tulle qui sera presque aussi emblématique que la chemise Lacoste plusieurs années plus tard.
Une photo d’époque de Suzanne Lenglen
Avec l’aide de Jean Patou, Suzanne Lenglen libère donc la femme de ses carcans vestimentaires sur les courts de tennis. La Divine, comme on la surnommait alors, jouera habillée de cette façon jusqu’à la fin de sa carrière de joueuse, en 1927. Un an après cette photo prise au Van Keltum Stadium, à New York.
Ce tirage argentique est un tirage d’agence d’époque. Il comporte encore au dos sa légende d’origine, ainsi que plusieurs timbres humides. Notamment un timbre à date de 1926. L’épreuve a de toute évidence été utilisée pour publication dans la presse. On notera ainsi deux légères déchirures sur le bord droit de l’image, dont une partiellement retouchée avec de la gouache de couleur grise. Les contours de la silhouette de Suzanne Lenglen ont été partiellement rehaussé d’un trait fin dans le but d’améliorer l’impression de la photo dans un journal.