Description
C ‘est sans doute parce que cette femme algérienne, Ouled Nahil, avait du caractère dans son regard qu’elle a eu toute l’attention du photographe Alexandre Leroux. Au-delà de son habillement et de cette quenouille qu’elle tient entre ses mains.
Ouled Nahil est l’un des multiples personnages en Algérie dont les portraits ont été diffusés par le peintre et photographe français. Installé à Alger en 1872, Alexandre Leroux se fait l’observateur et le promoteur de la société algérienne, ses villes, ses bâtiments et ses maisons, et les différentes tribus du pays.
Sur la forme, Alexandre Leroux est connu pour avoir utilisé la phototypie comme procédé de reproduction de ses photographies. Un procédé photo-mécanique qui permet une diffusion et une commercialisaton moins coûteuses à l’époque, sans pour autant négliger la qualité. De fait, plus de 100 ans après sa fabrication, ce tirage présente une image qui a conservé toutes ses atouts. Le phototype -appelé aussi collotype- se reconnaît en particulier grâce à ses zones réticulaires, visibles de près (cf. photo ci-dessus).
Ce n’est pas précisé dans le crédit de ce tirage, mais Ouled Nahil serait issue des berbères Chaouïya, de la région de l’Aurès, dans le nord-est de l’Algérie. Elle s’appellerait en réalité Achoura ben Saïd. C’est en tout cas ce que prétend l’exploratrice et journaliste Isabelle Eberhardt. Cette contemporaine d’Alexandre Leroux, aux multiples écrits sur l’Algérie, raconte dans l’une de ses nouvelles le destin amoureux de cette femme, quelque peu mouvementé.