Description
L a photographe Philiberte de Flaugergues avait le sens de la mise en scène, et ce portrait d’enfants en est une démonstration. La composition est équilibrée, bien orchestrée. Et la scène est théâtrale, au sens technique du terme.
De fait, ces deux jeunes filles, et le jeune homme qui les accompagnent, ne sont pas seulement des modèles. Ils sont les acteurs de leur photographie, de par la pose et les costumes que Philiberte de Flaugergues leur a fait endosser.
Naît alors une histoire des différentes observations que l’on peut faire en examinant cette photographie. Et plusieurs questions aussi ! Quel rôle joue chacun de ses trois enfants ? Font-ils référence à une scène familiale, historique ou artistique ? A quel dessein cette photographie a-t-elle été prise ?
Toutes les hypothèses sont envisageables pour répondre à cette dernière question. Philiberte de Flaugergues était une femme photographe qui travaillait sur de multiples sujets. Du portait privé à la photographie de comédiens et autres célébrités, en passant par les maisons de couture et publications de mode.
Directrice du Studio Fémina
Ce portrait d’enfants peut donc tout aussi bien être le fruit d’une commande familiale privée. A moins qu’il ne soit une mise en scène pour présenter, dans un journal ou magazine, robes et costumes d’apparats pour filles et garçons de bonne famille.
Ce tirage argentique a été réalisé dans le style de l’époque. Sur un papier épais, type cartoline, de couleur crème ; la marge est large ; les contours de l’image sont progressifs. L’épreuve est signée de la main de Philiberte de Flaugergues. Le timbre sec du Studio Femina figure également dans le coin inférieur droit du papier.
Ce qui permet de situer dans le temps ce portrait d’enfants. Philiberte de Flaugergues a dirigé le Studio Fémina pendant les années 20, jusqu’au début des années 30. Studio créé par le magazine du même nom, à qui l’on doit aussi le fameux Prix Fémina.
Le souvenir de Philiberte de Flaugergues, lui, n’a pas survécu au fil du temps. Sa maîtrise du portrait mérite pourtant qu’on lui accorde de nouveau toute notre attention.
