Description
V oir l’Opéra Garnier caressé par la neige, et plus largement Paris, est toujours un ravissement pour les yeux. De quoi réveiller facilement notre âme d’enfant.
En ce 9 février 1950, ces passants parisiens devant l’Opéra Garnier avaient sans doute plus d’occasions que nous de profiter de ce spectacle. Mais déjà, à l’époque, l’arrivée impromptue des flocons sur la capitale était un événement. Tant météorologique que photographique.
Posté sur le parvis devant le temple du spectacle lyrique, le photo reporter a tout écrit, tout décrit dans sa photographie. Les Parisiens en attente devant l’arrêt de bus, la façade du Palais Garnier pour décor… Une scène quotidienne, perturbée et sublimée par ces flocons que l’on n’attendait peut-être pas. La légende tapuscrite au dos de l’épreuve laisse supposer en tout cas le caractère inopiné de l’évènement : « Il a neigé ce matin à Paris. »
En temps normal, de tels points blancs sur un cliché relèverait de l’accident photographique. Ici, ils apportent toute la poésie de l’instant figé. Et posent cette question : ces Parisiens, chacun dans leur costume, pris dans leur quotidien, avaient-ils conscience d’être les personnages privilégiés d’un décor féerique, voire… lyrique ?