Description
Q ui ne connait pas Jean Mermoz ? Les générations les plus jeunes sans doute. Pour les autres, c’est au moins de nom qu’ils le connaissent. Et pour les plus férus d’aviation, c’est incontestablement encore aujourd’hui l’un des plus grands au Panthéon de l’histoire de l’aéronautique, française et internationale.
D’ailleurs, ce portrait de Jean Mermoz est exceptionnel à plus d’un titre. D’une part, parce qu’il est un hommage au héros des traversées transatlantiques, disparu en pleine gloire. D’autre part, parce que les portraits de l’archange de l’Aéropostale, aux commandes de son appareil, sont plutôt du domaine de la rareté.
Rare portrait d’époque de Mermoz
Et il est même encore plus rare de se voir proposer un portrait de Mermoz d’époque comme celui-ci. Cette photographie a en effet été prise au milieu des années 30, en 1933, 1934 ou 1935. Son tirage a été réalisé et diffusé à la même période. Aucune légende n’apparaît au dos de l’épreuve. Seul le crédit France-Presse y figure. Du nom de l’agence photographique créée en 1933 par l’homme de presse Charles de Breteuil.
Reste une question : à bord de quel appareil Jean Mermoz a-t-il été photographié ? Une élément technique permet d’avancer une hypothèse. La longueur de la fenêtre au second plan laisse penser à un élément de cockpit de Couzinet. En particulier, le Couzinet 70 « Arc-en-Ciel ».
C’est avec cet avion que Jean Mermoz effectue une double-traversée transatlantique directe. Aux commandes de cet appareil, le pilote français relie Saint-Louis du Sénégal à Natal au Brésil. Un périple aller-retour réalisé entre janvier et mai 1933.
32 ans, 8 200 heures de vols
Cet exploit d’endurance -mécanique pour l’avion, physique pour le pilote- constitue l’une des grandes étapes de l’histoire de l’Aéropostale. Il vaut à Jean Mermoz une reconnaissance et une postérité internationales qui résonnent encore aujourd’hui. Malheureusement la France et l’Aviation perdront prématurément ce pilote hors pair.
Le 7 décembre 1936, Jean Mermoz compte 8.200 heures de vols lorsqu’il disparaît à deux jours de son 32e anniversaire. Avec lui, quatre membres d’équipage: Alexandre Pichodou, copilote, Henri Ézan, navigateur, Edgar Cruvelhier, radio et Jean Lavidalie, mécanicien.
Indirectement, ce portrait de Jean Mermoz leur rend aussi hommage.