Description
P aris, Matignon, 22 juin 1987, Jacques Chirac reçoit Yves Mourousi pour un entretien en direct dans le journal de 13 heures de TF1. Les postures des deux personnages, saisies par José Nicolas, laissent entrevoir l’atmosphère particulière de l’époque.
Jacques Chirac, Premier ministre de la première cohabitation de la Ve République, se doit d’imposer sa marque et son rang. En particulier vis-à-vis de son adversaire toujours aux aguets, et néanmoins Président de la République, François Mitterrand.
Depuis l’arrivée du nouvel hôte rue de Varennes en 1986, ce ne sont pas les sujets qui manquent pour attiser la rivalité entre les deux chefs de l’exécutif. Les interventions face à la presse, la politique internationale, l’hypothétique candidature de Paris à l’organisation de l’exposition universelle de 1989, ou encore les privatisations et le code de la nationalité.
Premier Premier ministre de cohabitation
Dans ce contexte tendu, Yves Mourousi se prépare à une nouvelle interview avec sa consœur, Michèle Cotta. Certes, le journaliste présentateur, à la voix rocailleuse, est rompu à l’exercice. Mais son allure s’apparente à celle d’un athlète se préparant à entrer en piste.
Les deux mains posées sur les revers de la veste sont comme un dernier appui réconfortant. Juste avant de se lancer à l’assaut d’un Jacques Chirac qui ne mâche pas ses mots. Surtout dans le rôle d’un premier Premier ministre de cohabitation.
Jacques Chirac dans une allure martiale prémonitoire
L’interview va bientôt commencer. Pour se détendre, Yves Mourousi a dégusté un peu de champagne. Tandis que, dans une allure martiale, Jacques Chirac semble prêt à le recevoir.
Avec un peu de recul sur l’Histoire de la Ve République, cette seule posture de Jacques Chirac se regarde bien des années après comme un portrait présidentiel prémonitoire. Cette photographie, pour le moins saisissante, est tirée sur papier baryté. Elle est signée de la main de José Nicolas et numérotée (2/15).