Description
A h qu’ils sont courageux ces forçats de la route, en pleine ascension dans les Pyrénées. Symboles à eux seuls de ces efforts surhumains déployés à chaque étape de montagne. Que ce soit comme ici, durant le Tour de France 1934, ou lors de n’importe quelle autre édition de la grande boucle.
Ajoutez à cela un parfait équilibre dans la composition, et vous avez une photo du Tour de France remarquable. Qui se suffit à elle même, de par son esthétisme.
L’histoire qu’elle nous raconte a lieu le dimanche 22 juillet 1934. Dans le rôle des deux forçats de la route : l’Espagnol Vicente Trueba et le Belge Sylvère Maes. Les deux coureurs, dossards 21 et 102, sont en pleine ascension vers le col d’Aspin. Le second col de la 17e étape Luchon-Tarbes, dans les Pyrénées. Trueba et Maes viennent de s’avaler le col de Peyresourde. Deux des 4 obstacles phares du Tour de France dans les Pyrénées, avec le col du Tourmalet et le col de l’Aubisque.
Les supplices sont multiples dans une telle ascension. Il y a la montée sous la chaleur écrasante. Il y a la douleur de l’effort dans les jambes. Il y a l’obligation de tenir le rythme, aussi bien pour le poursuivant que pour le poursuivi. Sans oublier les vapeurs de gaz d’échappement que la voiture du journal italien, La Stampa, laisse dans son sillage. Juste devant nos deux coureurs cyclistes…
Le surnom des forçats de la route leur colle vraiment bien à la peau. Comme la poussière de cette route interminable.