Description
I mpossible de ne pas évoquer le koto quand on parle du Japon et ses traditions. A cette simple évocation, c’est ce son caractéristique des cordes pincées que l’on entend alors.
Et si en plus, l’instrument nous apparaît sur une photo ancienne, c’est peut-être même un Sokyoku, un morceau de musique traditionnelle qui pourrait résonner d’un coup à nos oreilles. Comme il a peut-être résonner aux oreilles du photographe au moment de cette prise de vue en studio, à la fin du XIXe siècle…
Comme on le faisait à cette époque, le koto est installé à même le sol. La chanteuse musicienne joue de l’instrument dans sa forme classique, à 13 cordes. Elle-même est dans la position traditionnelle : à genoux, les fesses posées sur les talons. On notera au second plan, un Shamisen, dans sa housse de protection.
von Stillfried ou Beato ?
On ne sait pas exactement aujourd’hui qui est l’auteur de cette scène. Reste que cette photographie fait partie de la série « Les Japonais » éditée en cinq volumes, en 1877-1878 par la maison Stillfried & Andersen. Le présent tirage albuminé, rehaussé à la main, est d’ailleurs toujours monté sur son carton d’origine.
Le studio photographique Stillfried & Andersen a été fondé en 1876 par Raimund von Stillfried et Hermann Andersen. Stillfried réalisa plusieurs vues comme celle-ci ; il pourrait donc être l’auteur de cette photographie.
Néanmoins, Stillfried & Andersen s’est porté acquéreur en 1877 du fond du photographe Felice Beato. Le photographe d’origine italienne a lui aussi été l’auteur de nombreuses photographies du même style. Ce portrait de chanteuse jouant du koto pourrait donc être aussi de lui.
Quel que soit l’auteur, l’un ou l’autre nous a laissé un portrait d’une exceptionnel délicatesse. Cette chanteuse joueuse de koto, au visage fin et au kimono rehaussé de traits délicats, sera assurément chez vous une source de sérénité sans limite.