Description
A ttendre le bus n’est pas forcément une partie de plaisir. Et encore moins quand il faut l’attendre sous la pluie ! C’est pourtant ce que font ces voyageurs, prêts à embarquer dans ce bus, chacun leur tour, sans bousculade apparente. Sans tentative de resquillage, excepté peut-être de cette femme qui attend, l’air de rien, en lisant le journal…
Une véritable scène de vie du Paris des années 50, où l’on reconnaîtrait presque quelques-uns des personnages chers à Robert Doisneau et Willy Ronis. Au premier rang desquels, cet homme à l’air peu commode, coiffé d’une casquette. Ou ce môme en manteau et culotte courte, béret noir vissé sur la tête.
Aucune mention particulière, au dos de ce tirage argentique d’époque, ne permet de situer avec exactitude cet instant représentatif des transports parisiens. Quelques détails toutefois laissent supposer que ces usagers du bus ont été photographiés dans le XIXe arrondissement de la capitale.
Un Renault TN6 C1
Il y a le métro aérien d’abord, associé à cette cheminée d’usine en arrière-plan. Un paysage plus commun dans la partie Nord-Est de Paris que dans sa partie Sud. Et puis, en y regardant de près, il y a cette mention « Pte de la Villette ». L’inscription est partiellement visible sur le haut du potelet RATP que l’on devine au-dessus d’un parapluie, sur la gauche de l’image.
Les amoureux des vieux bus reconnaîtront en un coup d’œil le modèle du véhicule photographié. Il s’agit d’un Renault TN6 C1, en service entre Paris et sa banlieue, de 1934 à 1959. Comme on peut le voir sur cette photo, la montée et la descente des passagers se faisaient exclusivement par l’avant du bus.
Mais alors… Pourquoi ces usagers embarquent-ils à bord du bus par la porte habituellement réservée à la descente. Celle de la montée était-elle bloquée ? Peut-être. Une façon de faire qui dénote en tout cas avec l’apparente patience et discipline qui caractérisent ces voyageurs.