Description
Q u’on les appellent précisément ballerines ou, plus largement, danseuses, elles font partie des icônes de la grâce et de l’élégance. Et constituent donc un sujet de choix pour le photographe. A condition bien sûr de savoir regarder et composer.
C’est ce qu’à su faire Gilles Ehrmann en assistant à cette séance de répétition de Petrouchka, à Bruxelles. Il nous offre ici une habile composition entre les deux ballerines. Où celle du premier plan, floue, vient encadrer la seconde, de ses bras et de ses mains.
Le timbre humide du photographe figure au dos de l’épreuve, ainsi que l’indication manuscrite « Bruxelles Petrouchka ». En revanche, aucune précision quant à la troupe en répétition et l’année.
Par le Ballet du XXe siècle de Béjart
Des recherches effectuées dans des archives laissent supposer que cette photo de ballerines en répétition a été prise dans les années 70. Le ballet du compositeur russe Igor Stravinsky a été monté en effet à Bruxelles, durant cette période. Une interprétation en sera faite en 1977, par le Ballet du XXe siècle de Maurice Béjart.
Maurice Béjart qui sera d’ailleurs un ami de Gilles Ehrmann. Il se dit que c’est grâce au chorégraphe que le photographe fera plusieurs reportages sur le théâtre. Lauréat du Prix Nadar en 1963, Gilles Ehrmann sera aussi le photographe de Prévert, Chagall, Léger et Chaissac.
A sa disparition en 2005, le ministre de la Culture de l’époque, Renaud Donnedieu de Vabres, disait de Gilles Ehrmann : « chacune de ses photos renvoie au plus haut secret des choses et au culte du travail bien fait ». Cette photo de ballerines en est un bel exemple.
