Description
C ette photographie du 6mJI est avant tout une photographie à vocation artistique. On le voit bien, le photographe y a mis toute sa sensibilité et son expertise pour en faire une photo belle à regarder. Et ce, que l’on soit ou non féru de voile, de yachting, et plus précisément de 6mJI.
Néanmoins, les amateurs de Belle plaisance et de classes métriques apprécieront certainement en tout premier lieu les belles lignes de ce 6mJI en navigation. Avant de jeter un coup d’œil sur le haut de la grand-voile, où se dévoile alors le numéro du yacht : F-16.
A ce numéro de voile correspond un nom : Riquet, choisi par son propriétaire, un certain Monsieur Legros. Selon les informations que nous a communiqué l’association François Camatte, le bateau a été construit en 1926.
François Camatte est l’architecte français qui a dessiné les lignes de ce 6m JI. Ce ne fut pas le seul de sa carrière d’ailleurs. D’autres métriques – 6mJI, 8mJI, 5mJI et 5,50mJI – ont pris forme sur sa planche à dessin, avant de pouvoir fendre les flots de la Méditerranée ou de l’Atlantique.
Un 6mJI disparu
D’après les informations fournies par l’association, le 6mJI Riquet a tiré ses premiers bords sur les eaux transparentes de la Côte d’Azur. On le retrouve quelques années plus tard, en 1936, à Alger, après avoir changé plusieurs fois de propriétaires. Puis, plus rien ! Disparu ! Plus aucun sillage à suivre, qui permettrait de le localiser. Si toutefois ce voilier existe encore aujourd’hui…
D’ailleurs, où cette photo a-t-elle été prise ? Le paysage et les embarcations alentours laissent plutôt supposer que l’on se trouve quelque part sur la côte Atlantique. L’endroit ferait presque penser par exemple au rivage du Bois de la Chaise, à Noirmoutier. Peu probable si l’on tient compte de la silhouette du phare tout au fond.
Quel que soit le lieu, regarder ce tirage d’époque du 6mJI Riquet reste encore aujourd’hui un vrai plaisir des yeux. De quoi remercier le photographe – anonyme, mais certainement professionnel – qui l’a suivi un temps, sur ce près serré, dans la brise légère d’une fin de journée des années 50…