Le photographe ethnologue Pierre Verger n’est plus malheureusement, mais ses clichés entretiennent sa mémoire. Plus de 80 d’entre eux sont exposés pour un temps dans le hall de la mairie du 10e arrondissement de Paris.
Porter un regard sur les cultures afro-américaines du plateau des Guyanes et de l’Amazonie, à travers l’œil de Pierre Verger (1902-1996), c’est ce que le visiteur est invité à faire jusqu’au 28 mai prochain, 72 rue du Faubourg Saint-Martin. Un regard en 84 tirages noirs et blancs réalisés à partir des négatifs originaux de Pierre Verger.
L’homme fait de la photographie et de la découverte du monde ses modes de vie, au début des années trente. Ses premiers voyages le mèneront de la Polynésie française au Guatemala, en passant par l’Algérie, les Philippines ou encore le Mexique.
La série de photos exposées par la mairie du 10e porte sur une période après-guerre. Une cinquantaine de tirages traitent des cultures et religions de Salvador de Bahia, de Belèm, de Cuba, d’Haïti, de Guadeloupe et de Martinique, et du Golfe du Bénin aussi. A cela s’ajoutent 34 vues inédites réalisées en 1948 au sein de la communauté des Ndjukas, sur la rivière Cottica, au Surinam, à la frontière de la Guyane française.
Et comme le précise le catalogue de l’exposition Un Pont au dessus de l’Atlantique, « au-delà du témoignage intemporel et universel, la rencontre de Verger avec ces cultures a été déterminante dans la confirmation de la vocation afro-américaine de l’artiste. »
Parallèlement à cette exposition, Photo Memory vous propose actuellement des tirages originaux de Pierre Verger. Des photographies réalisées au Guatemala, lors d’un voyage du photographe ethnologue, en 1939.