Le photographe français Jacques-André Boiffard fait l’objet d’une exposition du 5 novembre 2014 au 2 février 2015, à la Galerie de photographies, au centre Georges-Pompidou, à Paris. Photo Memory était invité à sa présentation ce 4 novembre. Impressions sur le vif.
Cette exposition, intitulée « Jacques-André Boiffard, la parenthèse surréaliste », inaugure ce nouvel espace créé par le centre Georges-Pompidou, la Galerie de photographies.
Quelque 90 tirages sont exposés dont 75 proviennent directement du fond détenu par le Centre Pompidou.
Du portrait à la photo urbaine en passant par la photographie d’illustration et le photomontage, l’expo donne à voir les différents exercices de style de Jacques-André Boiffard. « Une véritable diversité » soulignée par Damarice Amao, commissaire de l’exposition, présente lors de l’inauguration aux côtés de son homologue, Clément Chéroux.
Le médecin devenu photographe puis radiologue a été l’un des fervents acteurs du surréalisme. Dans sa présentation de l’exposition, la Galerie de photographies rappelle aux visiteurs que Boiffard « est sans conteste celui qui s’est approché au plus près [du] cœur radiant » de l’épopée surréaliste. « Membre fondateur de la revue La Révolution surréaliste, photographe attitré d’André Breton pour Nadja, puis complice de Georges Bataille au sein de la revue Documents, il a signé quelques images parmi les plus mémorables du surréalisme. »
Sur place, une belle ouverture sur le photographe en personne, où un petit portrait de Jacques-André Boiffard vient côtoyer un portrait grand format et deux autres photos de l’artiste en action, dans l’atelier de Man-Ray notamment dont il fût l’assistant.
A chacun son œil bien sûr, mais Photo Memory a particulièrement aimé (cf. photos ci-dessous) : le portrait de Giacometti jeune, le prêtre sur le pont Alexandre III, les vanités, les pipes, les orteils, sans oublier ce portrait au masque qui n’est pas de Jacques-André Boiffard… « Mais de qui alors ? », me direz-vous. Ça, je vous laisse le soin de le découvrir sur place.
D’ailleurs, faut-il aller voir cette exposition Jacques-André Boiffard ? Oui, sans aucun doute si vous aimez la photographie dans son expression surréaliste et fonctionnelle, sans vous attendre néanmoins à être subjugué(e) et/ou envoûté(e). Et oui aussi pour découvrir ce nouveau lieu d’exposition de 200 m. carrés de la Galerie de photographies que le Centre Pompidou a ouvert enfin.