Le ferrotype, ou tintype en anglais est un des premiers procédés photographiques, largement utilisé pendant près d’un demi-siècle. On doit son invention au français Adolphe Alexandre Martin, en 1852, mais son utilisation a été très répandue aux Etats-Unis jusqu’aux années 50. Et c’est aux Etats-Unis aujourd’hui que le photographe Michael Schindler fait renaître la pratique.
Cette renaissance du tintype est toute modeste et localisée, mais elle n’en demeure pas moins intéressante à deux titres. D’une part parce que Michael Schindler propose à ses clients, à l’ère du tout numérique, une façon originale de se faire tirer le portrait dans sa boutique Photobooth, à San Francisco. D’autre part, parce que si le procédé peut sembler obsolète, il reste facile à mettre en œuvre, avec du savoir-faire et de la patience.
C’est ce qu’il est permis de voir dans les deux vidéos ci-dessous. Dans la première, la plus courte, Michael Schindler récapitule en accéléré les grandes étapes de la production et de la réalisation d’un ferrotype. Dans la seconde, plus longue et plus technique, le photographe déroule tout le processus de production d’un tintype. De la plaque de fer blanc utilisée à la révélation du portrait réalisé, en passant par le matériel nécessaire, notamment la chambre.
Une autre photographe américaine, Joni Sternbach, utilise elle aussi le ferrotype. Avec un sujet de prédilection : les surfers. Nous vous en parlions sur Photo Memory en juin 2011 : Joni Sternbach met les surfers en pose sur ferrotype